Le 29 mars 2025, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant des concessions Tesla à travers les États-Unis et le monde, dans le cadre d’une « journée mondiale d’action » contre Elon Musk. Ce mouvement coordonné par plusieurs organisations écologistes vise à dénoncer « l’influence néfaste » du milliardaire sur les politiques environnementales américaines depuis sa nomination à la commission DOGE (Department of Government Efficiency) par Donald Trump.
Mobilisation massive à travers les États-Unis contre le PDG de Tesla
À New York, plus de 1500 personnes ont encerclé le showroom Tesla de Manhattan, brandissant des pancartes avec des slogans comme « Musk détruit notre planète » et « La Terre avant le profit ». Des manifestants ont tenté de bloquer l’entrée du magasin, forçant sa fermeture temporaire. La police new-yorkaise a procédé à une vingtaine d’interpellations pour trouble à l’ordre public.
« Elon Musk ne peut pas se prétendre défenseur de l’environnement tout en conseillant Trump sur le démantèlement des régulations environnementales », a déclaré Sarah Johnson, porte-parole de Planet Over Profit, l’un des principaux groupes organisateurs. « Sa participation à la commission DOGE est une trahison de tout ce que Tesla prétendait représenter. »
À Washington, près de 900 manifestants se sont réunis devant les bureaux de la commission DOGE, où certains ont déployé une banderole géante représentant Musk avec des cornes de démon. Les tensions sont montées d’un cran lorsque des contre-manifestants pro-Musk sont arrivés, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour séparer les deux groupes.
Des rassemblements similaires ont eu lieu à Los Angeles, San Francisco, Austin et Miami, totalisant environ 5000 participants à travers le pays selon les estimations des organisateurs. Plusieurs showrooms Tesla ont dû fermer leurs portes par mesure de sécurité.
Plus de 200 actions coordonnées à l’échelle internationale
Le mouvement s’est étendu bien au-delà des frontières américaines, avec des manifestations signalées dans 24 pays. En Australie et Nouvelle-Zélande, les protestations ont commencé dès les premières heures du jour avant de gagner progressivement l’Europe à mesure que la journée avançait.
En Allemagne, où Tesla possède une gigafactory près de Berlin, environ 700 personnes ont manifesté pacifiquement. En France et au Royaume-Uni, des actions plus radicales ont été rapportées, avec des dégradations sur plusieurs concessions et des graffitis anti-Musk sur des véhicules exposés.
Tesla n’a pas réagi officiellement à ces manifestations. Cependant, Pam Bondi, ministre de la Justice dans l’administration Trump, a condamné certaines actions comme relevant du « terrorisme intérieur », promettant des poursuites sévères contre les auteurs de dégradations. Cette qualification a immédiatement suscité l’indignation des organisations écologistes qui y voient une tentative d’intimidation.
