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En bref : • La maire de Paris Anne Hidalgo prévoit de réduire la vitesse sur le périphérique de 70 à 50 km/h après les JO, une décision légalement dans ses prérogatives selon la loi de 2017. • La création d'une voie de covoiturage, autre projet de la mairie, relève en revanche de l'autorité exclusive de la préfecture de Paris. • La municipalité envisage également d'autres transformations importantes du périphérique, incluant potentiellement une piste cyclable sur cette artère empruntée quotidiennement par des centaines de milliers de véhicules. • Cette gouvernance partagée du périphérique illustre les tensions entre la vision écologique de la ville et les préoccupations de mobilité métropolitaine. |
Vous avez sûrement entendu parler de la nouvelle polémique qui agite la capitale ? Anne Hidalgo compte réduire à 50 km/h la vitesse sur le périphérique parisien après les JO. Figure-vous que cette décision divise autant qu’elle questionne sur qui détient réellement le pouvoir sur cette artère cruciale. La gouvernance s’avère plus complexe qu’il n’y paraît, comme l’explique la loi du 28 février 2017 sur le statut de Paris.
Qui décide quoi sur le périphérique parisien ?
La mairie a carte blanche pour réduire la vitesse
Soyons honnêtes, ce n’est pas vraiment une surprise. Après les Jeux olympiques, la maire de Paris a confirmé son projet de faire passer la vitesse maximale de 70 à 50 km/h sur le périphérique. Tollé général ! Les automobilistes et opposants politiques n’ont pas tardé à monter au créneau.
Mais voilà, en dépit des protestations, Anne Hidalgo est parfaitement dans son droit. La loi de 2017 lui donne cette prérogative, comme l’a d’ailleurs rappelé David Belliard, son adjoint aux mobilités. Des arguments de santé publique et de sécurité justifient légalement cette décision.
Vous savez ce qui est assez cocasse ? Même le préfet de police Laurent Nunez, qui n’est pourtant pas le plus grand allié de la mairie sur les questions de circulation, a dû reconnaître cette compétence municipale. La messe est dite pour la limitation de vitesse.
La voie de covoiturage : là, c’est une autre histoire !
Mais attendez, ce n’est pas tout ! La mairie envisage également un couloir réservé au covoiturage. Et là, contrairement à la limitation de vitesse, ce n’est plus elle qui a la main.
Pour cette mesure, c’est la préfecture qui détient les clés du royaume. La catégorisation des voies sur le périphérique relève exclusivement de son autorité. Anne Hidalgo peut bien proposer, mais c’est le préfet qui dispose.
J’ai discuté récemment avec un ami qui emprunte le périph tous les jours pour se rendre à son travail en banlieue. « Tu vois, me disait-il, je comprends l’idée de réduire la pollution, mais je crains que ça ne crée encore plus de bouchons. Et honnêtement, trouver quelqu’un pour faire du covoiturage avec mes horaires décalés, c’est mission impossible ! »
| Projet | Autorité décisionnaire | Statut actuel |
|---|---|---|
| Limitation à 50 km/h | Mairie de Paris | En cours de mise en œuvre |
| Voie de covoiturage | Préfecture de Paris | En attente d’autorisation |
| Piste cyclable (projet futur) | Gouvernance partagée | À l’étude |
Des ambitions plus larges pour le « périph' »
La municipalité ne compte pas s’arrêter là. Elle a dans ses cartons d’autres projets d’envergure : réduire le flux de véhicules motorisés et, tenez-vous bien, peut-être même installer une piste cyclable sur cette route urbaine empruntée quotidiennement par des centaines de milliers de véhicules.
C’est assez fascinant de voir comment un simple anneau routier de 35 kilomètres peut cristalliser autant de tensions politiques, n’est-ce pas ? Au fond, le périphérique est devenu le symbole d’une vision de la ville et de ses mobilités.
Un urbaniste avec qui j’échangeais la semaine dernière me faisait remarquer que « le périphérique, c’est comme la dernière frontière entre Paris et sa banlieue. Le transformer, c’est repenser tout l’équilibre métropolitain. » Une perspective qui donne le vertige, vous ne trouvez pas ?
Qui aura le dernier mot ?
En définitive, c’est un peu comme un match de ping-pong institutionnel. La mairie de Paris impose sa vision pour la limitation de vitesse, tandis que la préfecture garde la main sur la création de voies spécifiques comme celle dédiée au covoiturage.
Vous vous demandez peut-être qui sortira vainqueur de cette partie complexe ? Je serais tenté de vous dire : ni l’un ni l’autre, ou peut-être les deux. Car au final, l’avenir du périphérique parisien se dessine dans cet équilibre – parfois tendu – entre la vision écologique de la mairie et les prérogatives régaliennes de l’État.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Le périphérique à 50 km/h, est-ce vraiment la solution pour une capitale plus respirable, ou simplement un nouveau caillou dans la chaussure des banlieusards ? La question reste ouverte, comme le débat sur l’avenir de nos mobilités urbaines.

Je m’appelle Pascal praud et la sécurité routière, c’est mon cheval de bataille. J’ai toujours voulu rendre la route plus sûre, mais un jour, un panneau mal placé a déclenché une discussion mémorable avec un maire. La sécurité, c’est aussi une histoire de rencontres.